Avide de sens

Voilà une question qui n'en est en fait pas une. Comme tout bon sujet politico-philosophique elle n’appelle pas de réponse, mais une réflexion. C'est avant tout une question qui en soulève d'autres :
- Pourquoi aurait-on besoin d'une école, quand on a zoom ? Qu'est-ce que l'on veut revoir advenir, et de quoi serions nous heureux de nous passer, de retour de confinement ?
- N'aurions nous pas du laisser les écoles ouvertes comme tout service essentiel à la nation, pour préparer la société à venir ?
- Qu'est ce dont que cette connerie de continuité pédagogique quand le monde brule et que l'on a plus accès à nos outils, notre cadre de travail, nos sites de projets, nos machines à café et nos mezza !?
- L'école est elle assez flexible pour se réinventer, s'adapter aux situations et besoins pédagogiques ou vient elle de faire la preuve de son incapacité à se réformer et donc son obsolescence ? Doit-elle être remplacée par une nouvelle école, ou est ce deux projets complémentaires ?
- L'école peut-elle assurer la continuité pédagogique en absence de moyens ? Condamnée quelle est par l'obstruction ministérielle, et ce, sans compter les possibles confinements à venir : Doit-on achever nous-même nos institutions pour en rester maîtres ou attendre de subir leur dissolution officieuse ? 
- L'architecture doit, elle s'apprendre dans une école ? Qu'est-ce que l'on y trouve au-delà d'un réseau de d'individus à l’intérêt commun mais non structuré ?
- A qui appartient l'école, qui en sont les acteurs principaux, les usagés ? Administratifs, ministère, enseignant, praticiens ou académiciens, étudiants, associations ? Quel est le rapport de force, quelle lutte des classe, quelle lutte des places ? Est ce un lieu, un non-lieu, un chez nous, un service de formation, une communauté active, voir productive ?
- Plus que de les réouvrir, ne faudrait-il pas déjà les ouvrir sur le monde extérieur ? Développer une variété de profils ? Avoir un impact réel sur le monde ?